Vers 1833, l'essor industriel va malheureusement être contrarié par plusieurs crises douloureusement ressenties, conséquences de la nouvelle orientation. Oyonnax produit de plus en plus de peignes ouvragés, artitstiques : c'est une fabrication de luxe, de surperflu, qui s'adresse aux femmes des classes aisées et qui va subir les caprices de la mode.

En 1839, une crise apparaît. Le peigne ne se vend plus et le conseil municipal doit décider la construction d'une église et d'une Halle aux grains pour fournir du travail aux ouvriers sans ressources. En 1847-1848
, nouvelle crise : le chômage est général. Des secours sont attribués aux ouvriers qu'on emploie à l'amélioration du réseau routier. À quelquechose malheur est bon. De cette situation peu assurée naquit l'idée de mutualité. Une Société de Secours Mutuel est créée en 1833, celles des « Aplatisseurs » en 1848.

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La guerre de 1870-1871, on le conçoit, ne peut qu'aggraver la situation bien précaire de l'industrie locale. Presque toutes les fabriques sont fermées, 420 ouvriers sont sans travail, la misère s'installe dans les foyers. Il faut demander une coupe extraordinaire de sapins, recourir à l'emprunt, solliciter les Caisses de Secours Mutuel, donner du travail aux chômeurs. De cette période date le « Chemin de la Guerre ».

Le lundi de paie

EN 1870, juste avant la guerre, Oyonnax venait de connaître sa première grève. La cause en était les abus qui s'étaient introduits dans les fabriques de peignes : la Cornée, la retenue des centimes, le paiement en marchandises. La grève fit disparaître tous ces abus et assura l'émancipation complète des ouvriers qui, dès lors, furent payés en argent tous les premiers lundis du mois (naissance du « lundi de paie »).