La
fabrication des peignes prospère. Dans le registre des
patentes de l'An IX on relève le nom de douze fabricants
de peignes et de vingt ouvriers. Bossi, en 1809, signale 22 fabricants
de peignes et ajoute : « Il
s'y fait beaucoup d'objets en buis tels que les tabatières,
écritoires, boutons... »
Les techniques
n'ont pas évolué mais le buis se faisant rare,
on doit trouver de nouvelles matières. Le hêtre
et la charmille sont employés puis le clampon ou ergot,
c'est-à-dire la corne des sabots du boeuf et du cheval.
Le clampon vient presque uniquement de Lyon mais très
vite quelques fabricants se le procurent directement et à
meilleur prix chez les bouchers de la région et même
jusqu'à Toulouse. Les plus anciennes fabriques de peignes
en ergot paraissent être celles de MM. Jacquand et Maissiat
puis celle de M. Michalet.
Les produits sont toujours vendus par des colporteurs au porte
à porte ou dans les foires. Une partie est également
vendue par des maisons de Saint-Claude sous le nom générique
« Articles
de Saint-Claude » (Maison Jantet-David).
La population
passe de 800 habitants en 1798 à 1158 en 1820 mais Oyonnax
est encore profondément inconnue de ses voisines Nantua
et Saint-Claude.
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