1780-1820 :
naissance de l'industrie

Au début du XIXe siècle, l'industrie, de ressource d'appoint, devient peu à peu la première richesse du pays. Avant de se spécialiser définitivement dans l'industrie du peigne, les Oyonnaxiens orientent leurs efforts dans différents sens.

Les premiers marchands en gros apparaissent (MM. Sonthonnax et Fils).

La Constituante ayant supprimé les corporations, les fabricants de peigne peuvent désormais s'orienter vers la production de peignes « mode ».

La fabrication des peignes prospère. Dans le registre des patentes de l'An IX on relève le nom de douze fabricants de peignes et de vingt ouvriers. Bossi, en 1809, signale 22 fabricants de peignes et ajoute : « Il s'y fait beaucoup d'objets en buis tels que les tabatières, écritoires, boutons... »

Les techniques n'ont pas évolué mais le buis se faisant rare, on doit trouver de nouvelles matières. Le hêtre et la charmille sont employés puis le clampon ou ergot, c'est-à-dire la corne des sabots du boeuf et du cheval. Le clampon vient presque uniquement de Lyon mais très vite quelques fabricants se le procurent directement et à meilleur prix chez les bouchers de la région et même jusqu'à Toulouse. Les plus anciennes fabriques de peignes en ergot paraissent être celles de MM. Jacquand et Maissiat puis celle de M. Michalet.

Les produits sont toujours vendus par des colporteurs au porte à porte ou dans les foires. Une partie est également vendue par des maisons de Saint-Claude sous le nom générique
« Articles de Saint-Claude » (Maison Jantet-David).

La population passe de 800 habitants en 1798 à 1158 en 1820 mais Oyonnax est encore profondément inconnue de ses voisines Nantua et Saint-Claude.