Déconstruction
de la tour EDF-GDF à Issy-les-Moulineaux (2007-2008)
Livraison du bâtiment Mozart fin 2009
Le
projet Mozart, s'inscrit dans le cadre d'une véritable démarche
de qualité environnementale qui repose sur la combinaison de
différentes technologies particulièrement innovantes (panneaux
photovoltaïques, capteurs solaires, systèmes de régulation
pour la luminosité et le chauffage, double vitrage dernière
génération
).
STIPS
TI a mis en place, avec laide du Port Autonome de Paris, une logistique
spécifique permettant le transport des déblais de béton
issus de la démolition de la tour.
Après
avoir été déferraillé puis réduit,
le béton a été chargé dans une des deux
barges qui se sont relayées tous les jours entre le port de Javel
Bas et celui de Gennevilliers. Il y a ensuite été concassé
et transformé en granulats pouvant être réutilisés.
Au
total, 60 000 tonnes de déblais (60% des déchets produits
par le chantier Mozart) ont été évacués
par voie fluviale (lopération débutée le
8 octobre sest terminée mi-décembre 2007).
Cette
démarche sinscrivait dans le cadre HQE (Haute Qualité
Environnementale) du chantier Mozart et elle a ainsi évité
la circulation de 4 000 camions sur le réseau routier qui auraient
pu causer la saturation du trafic, des nuisances sonores et une pollution
atmosphérique accrue.
L'un
des plus importants chantiers de déconstruction d'Europe
Source : Le
Moniteur - N° 5417 du 21/09/2007
Le
projet « Mozart », mené par Bouygues Immobilier,
nécessite la déconstruction de l'ancienne tour de dix-huit
étages qui abritait le siège d'EDF-GDF. Il s'agit «
très probablement d'une première en matière d'IGH
» (immeuble de grande hauteur), « en tout cas d'un des plus
importants chantiers de déconstruction en cours en Europe »,
souligne Roland Cubin, l'un des responsables du projet de Bouygues Immobilier.
Dans la pratique, la déconstruction de ce bâtiment, constitué
d'un noyau central en béton et de quatre excroissances métalliques,
en forme de pétales, représente 17 000 tonnes de métaux.
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L'ancienne
tour EDF-GDF
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La
tour Mozart
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Le Paris des chasseurs-cueilleurs
Une
équipe de préhistoriens de l'INRAP (Institut National
de Recherches Archéologiques Préventives) exhume, dans
le XVe arrondissement de Paris, les traces ténues
des derniers chasseurs-cueilleurs de la préhistoire. Sur prescription
de l'État (Drac Île-de-France), cette fouille de 5 000
m² est réalisée sur l'emprise d'un futur
centre de tri de collectes sélective, rue Henry-Farman.
La Seine, aujourd'hui à 250 mètres du site, empruntait
il y a 10 000 ans un bras plus ancien repéré sous l'héliport.
Ce site, sur la rive gauche, est le premier jamais fouillé pour
la période Mésolithique (9000-5000 avant notre ère)
à Paris. Sa position en bordure du fleuve a favorisé la
conservation des occupations humaines préhistoriques, scellées
par plusieurs générations de limons de débordement
de la Seine.
Il y a 9 000 ans
Chasseurs-cueilleurs nomades, les hommes du Mésolithique ont
établi sur ces berges leurs haltes de chasse à plusieurs
reprises. Ils y ont abandonné des silex taillés et des
fragments d'os d'animaux probablement consommés sur place.
Boucherie, grattage des peaux pour la confection de vêtements
ou de tentures ont été pratiqués sur place à
l'aide de grattoirs et d'éclats. De nombreux déchets de
silex révèlent que les hommes y ont surtout renouvelé
leur panoplie de pointes de flèches.
Caractéristiques de cette période, ces minuscules pointes
aux formes géométriques étaient fixées à
l'aide d'une résine à une hampe de bois.
Si les galets de silex issus des alluvions de la Seine ont été
privilégiés, des grès provenant d'affleurements
tertiaires de Meudon ou Clamart ont été acheminés
sous forme de blocs ou de préformes pour produire des outils
prismatiques. La fonction de ces outils est inconnue. Elle pourrait
toutefois être liée à la production des pointes
de flèches en silex ou de leur hampe de bois.
Dans
un paysage tempéré où la forêt remplace la
steppe glaciaire, où le cerf et le sanglier succèdent
au renne et au mammouth, l'arc, apparu vers 12 000 avant notre
ère, est l'arme de prédilection des chasseurs mésolithiques.
C'est durant cette période que l'industrie lithique tend au microlithisme.
Bien
plus tard
Fragments de haches polies, céramique, décorée
ou non, témoignent de la fréquentation bien plus tardive
des berges de la Seine, celles du Néolithique moyen (4200-3500
avant notre ère), du Néolithique final et du Bronze ancien
(2500-1500 avant notre ère), enfin du premier âge du Fer
(800-500 avant notre ère). Défriché, mis en valeur,
le terrain devient une terre agricole en périphérie de
village.
La
tour EDF-GDF était située au 21 rue Joseph Bara,
sur un terrain qui appartenait à la fois à Issy-les-Moulineaux
et à Paris. Elle était en réalité
constituée de deux bâtiments :
-
une grande tour située essentiellement à
Issy-les-Moulineaux culminant à 87 mètres de
hauteur avec 19 étages entourée d'une construction
ayant une large emprise au sol limitée à trois
étages.
- un petit bâtiment isolé situé
sur le territoire de Paris.
La grande tour, construite
entre 1960 et 1965, était devenue très peu fonctionnelle
et s'était révélée contaminée
par de l'amiante. Elle ne correspondait plus aux normes techniques
d'utilisation et de fonctionnement d'un immeuble de bureaux
actuel. Elle a d'abord été désamiantée
puis détruite (pas de dynamitage car il s'agit de béton
armé).
Autour de cette tour principale étaient bâties
quatre tours, chacune d'une couleur différente et affectée
à une spécialité. Le parking, seul élément
conservé de l'ancienne tour EDF-GDF, était constitué
de deux sous-sols. Il sera réaménagé
en trois niveaux à l'issue du chantier.
Le petit bâtiment,
construit de 1968 à 1975 a, quant à lui, permis
à l'Atelier de Montrouge d'obtenir
un prix et sera conservé.
Ci-dessous
à droite : le petit bâtiment évoqué
ci-dessus. Ce fut la première tour informatisée,
une tour truffée de systèmes informatiques.
Elle est classée et n'est donc pas détruite
mais réhabilitée.
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Près
de la tour EDF-GDF, il y avait une zone où l'on pouvait puiser
dans le sous-sol de l'eau aux propriétés détachantes.
Cela été mis en oeuvre par l'Usine
de Blanchiment dite Blanchisserie de Grenelle à Issy-les-Moulineaux,
sise au 14 rue Rouget de L'Isle.
Cette usine, qui a été détruite, était
constituée d'un atelier de fabrication, d'un bureau, d'un magasin
industriel, d'une savonnerie, d'une remise, d'un garage, d'un atelier
de réparation, d'un logement, d'une conciergerie, d'une cheminée
d'usine, d'un château d'eau, d'un laboratoire et d'un puits.
Elle a été construite durant les premier et deuxième
quarts du XXe siècle (1927). L'architecte en fut
Puijalon.
Historique
1905-1907 : construction à Issy-les-Moulineaux d' une
succursale de la blanchisserie de Grenelle sise à Paris rue
Saint-Didier. Selon la tradition ce premier bâtiment dit « la
Grande Usine » serait le Palais de l' Education de l'Exposition
Universelle de 1900.
1917 : passe à la firme Fontex. L'établissement
s'agrandit vers le sud et l'ouest.
1923 : forage d'un puits artésien. L'usine fabrique
sa lessive par saponification des graisses animales, ainsi que son
eau de Javel.
1927 : construction d' un garage. Adjonction de bâtiments
jusqu'en 1935, construction du grand bâtiment sous sheds au
sud après 1935 par le cabinet Puijalon.
1953 : réduction de la surface à 24936 m².
1978 : devient société Interlinge. Blanchiment
et blanchissement du linge militaire puis des hospices, collèges
et hôtels-restaurants.
Description : usine ceinte d'un mur de meulière ; bâtiment
de la grande usine en halle à trois vaisseaux, brique et pan
de fer, avec marquise en façade ; pavillon administratifs en
meulière à deux étages carrés ; charpente
métallique apparente à l' intérieur de l' atelier
principal.
Surface du site en m2 : 28 514 ; surface bâtie
en m2 : 9 800
Gros-oeuvre : fer ; pan de fer ; brique ; calcaire ; meulière
; moellon ; verre
Couverture (matériau) : tuile mécanique ; verre en couverture
; tôle ondulée ; ciment en couverture
Étages : six vaisseaux ; deux étages carrés
Couvrement : charpente métallique apparente
Décor : ferronnerie ; céramique
Représentation : volute ; médaillon ; monogramme ; losange
Sujet : volutes, monogramme : B G - Support : médaillon surmontant
le portail
Sujet : losanges de briques vernissées - Support : façades
Couverture (type) : shed ; toit à longs pans ; lanterneau ;
pignon couvert ; croupe ; demi-croupe ; noue
Le shed (XIXe siècle, anglicisme) est la
toiture en dents de scie avec un versant vitré sur sa longueur
couvrant en général un atelier industriel. En Français
académique : toiture à redents.
Dans la mythologie égyptienne, Shed (le Sauveur) est un dieu
enfant du Nouvel Empire.
En francais du Québec, le mot « shed »,
emprunté à l'anglais, a gardé son sens originel
: une baraque. Le mot est d'ailleurs de genre féminin : la
shed.
Une noue est la jonction des deux versants d'une toiture,
cette jonction formant un angle rentrant. Elle assure l'étanchéité
de la jonction.
Une noue est aussi un fossé peu profond et large qui recueille
l'eau, soit pour l'évacuer, soit pour l'évaporer ou
l'infiltrer sur place. Les noues sont parfois utilisées dans
les dispositifs de lutte contre le ruissellement urbain ou agricole.
Escaliers : escalier dans-oeuvre ; escalier tournant ; escalier droit
; escalier intérieur
Typologie : baies cintrées ; murs de verre
Type d'étude : inventaire topographique
Date d'enquête : 1987
Rédacteur(s) : Goutagneux Florian ; Jantzen Hélène
© Inventaire général, 1987
Dossier consultable : service régional de l'inventaire Ile-de-France
98 Rue de Charonne 75011 PARIS - 01.56.06.51.00
Source : Patrimoine
de France
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